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Complémentaires santé : des bénéfices légers, portés par les hausses marquées des cotisations
information fournie par Boursorama avec Media Services 17/12/2025 à 12:25

Les complémentaires santé à statut mutualiste ont annoncé des hausses de cotisations de 4,3% en moyenne en 2026, donnant une indication sur le reste du marché l'année prochaine.

( AFP / JULIE SEBADELHA )

( AFP / JULIE SEBADELHA )

Les bénéfices des complémetaires santé, toutes familles confondues (mutuelles, assurances, organismes paritaires), ont été légèrement positifs (+1,6%) en 2024, selon un rapport des services statistiques des ministères sociaux publié mercredi 17 décembre. Un chiffre qui s'explique par une forte haussed es cotisations, particulièrement chez les entreprises d'assurance.

En 2024, les complémentaires santé ont collecté 46,5 milliards d'euros de cotisations (+8,2 % par rapport à 2023, après +6,0% en 2023). "Il s'agit d'une croissance inédite depuis 2012", représentant une hausse de 3,5 milliards d'euros, souligne ce rapport annuel de la Drees. Ces organismes ont parallèlement versé 36,8 milliards d’euros de prestations de santé en 2024 (+5,4 % par rapport à 2023, un rythme supérieur à celui de l'ensemble des dépenses de santé qui a augmenté de +3,7%).

Les organismes complémentaires ont ainsi "reversé sous forme de prestations à leurs assurés 79% des cotisations collectées", après 81% en 2023 . Leurs charges de gestion sur l'activité santé ont atteint 8,8 milliards d’euros (+5,8%) et représentent 18,8% du total des recettes.

La hausse des cotisations a été particulièrement forte chez les entreprises d'assurances : +15,9 % en 2024, soit +2,5 milliards d’euros. Chez les mutuelles et institutions de prévoyance, la hausse s'élevait respectivement à +3,5 % et +4,1% (+0,7 et +0,3 milliard d’euros). Ces chiffres s'expliquent en partie par le transfert d'un important portefeuille de contrats de La Mutuelle Générale vers une entreprise d'assurances. Sans ce transfert, les cotisations des sociétés d'assurances auraient progressé de +12,3%. Sur la totalité de leur activité (prenant en compte notamment les produits financiers), ces différents organismes ont dégagé des excédents en 2024 : leur résultat net s'est élevé, en moyenne, à 3,4% de leurs cotisations, comme en 2023.

Le poids de l'activité santé est très variable selon le type d'organisme. En 2023 (dernières données disponibles) la santé représentait 81% des cotisations des mutuelles, 47% de celles des institutions de prévoyance, mais seulement 7% de celles des entreprises d'assurance. La couverture santé -complémentaire à celle de l'Assurance maladie- était assurée en 2024 par 249 mutuelles, 99 entreprises d'assurances et 25 institutions de prévoyance . Le nombre total d'organismes a nettement baissé depuis le début des années 2000, pour l’essentiel entre 2001 et 2016, sous l'effet notamment de regroupements.

Nouvelles hausses en 2026

La Fédération nationale de la mutualité française a annoncé mardi que les complémentaires santé à statut mutualiste allaient augmenter leurs cotisations en moyenne de 4,3% (contrats individuels) et 4,7% (contrats d'entreprise). La hausse est moins forte que les années précédentes (+6% en 2025 en moyenne, +8,1% en 2024, +4,7% en 2023), mais elle reste à un niveau largement supérieure à celle observée avant le Covid (+2,6% par an en moyenne sur la décennie 2010-2020).

Chaque année, l'annonce des tarifs mutualistes donne une indication des tarifs de l'ensemble du marché . Les mutuelles représentent un petit peu moins de la moitié du marché des complémentaires santé, le reste étant détenu par les assureurs privés, et par des organismes paritaires.

"L'augmentation des dépenses de santé", couvertes par la Sécurité sociale et les complémentaires santé, "s'intensifie depuis 2020, à +4,4% par an", indique la Mutualité pour justifier la hausse de ses cotisations. Les mutuelles devront aussi absorber en 2026 de nouveaux transferts de charge depuis l'Assurance maladie, et une nouvelle taxe prévue dans le budget 2026 de la Sécu, qui leur coûtera 1 milliard d'euros, ajoute-t-elle.

Dans le budget de la Sécurité sociale pour 2026 -que l'Assemblée nationale devrait, sauf surprise, adopter définitivement dans l'après-midi-, "on est arrivés à bloquer le doublement des franchises médicales, tant mieux , mais malheureusement la solution de facilité de cette TVA sur la santé, cette taxe d'un milliard, pèsera à terme sur nos concitoyens", a déclaré le président de la Mutualité, Éric Chenut, mardi matin sur RTL .

3 commentaires

  • 14:10

    Comment permettre 19% de frais de gestion alors qu'ils appauvrissent le peuple. Il faut revenir à une SS à 100% avec notre participation et interdire ces rapaces


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